Simone & Feodor

Feodor guettait la piste d'une magicienne qui détruisait les cultures et les champs d'une demi-dizaine de villages. Si ils souhaitaient pouvoir prospérer en paix, les villageois devaient offrir leurs récoltes à la "sorcière", en échange non seulement elle arrêterait de détruire les champs, mais elle leur promettait de les rendre très florissantes.
Les chefs des villages avaient beau avoir envoyés plusieurs missives au gouvernement de Loxy, les autorités ne purent rien faire contre elle. Car la bougre de cachait dans une forêt qui se trouvait non loin des villages menacés. Usant de sa magie des plantes pour brouiller les pistes. C'est pourquoi ils avaient fait appel à Feodor, mais également à plusieurs autres aventuriers. Quiconque parviendrait à neutraliser la magicienne, obtiendrait une forte rétribution financière.
Feodor n'était pas un grand pisteur, mais il avait quelques jours à tuer dans cette partie de Loxy alors il tenta sa chance. Il regroupa plusieurs témoignages et observa attentivement les dégâts faites aux cultures. Après deux jours d'investigation il se retrouva dans une petite clairière où il découvrit des stigmates similaires à celle observer dans les champs. La terre était retournée par des grosses racines et avait dévasté l'herbe verte de la clairière.

Je crois que approchons du but, Ombre. dit-il en s'adressant à sa chienne toujours présente avec lui.

Il sortit de la clairière et replongea dans la forêt vers l'ouest. Il descendit un talus et arriva dans une zone moins boisée. Mais l'ambiance était pesante, aucun bruits animaux lui parvenait aux oreilles, comme si quelque chose avait figé l'endroit. Un frisson lui parcouru le dos quand une liane se resserra autour de la cheville et le fit décoller du sol. Il fut violemment retourné et finit la tête en bas. Ombre aboya bruyamment un peu apeurée.
Feodor analysa la situation, quelque chose le chagrinait ce genre de piège est activé par un contre poids qui chute quand quelqu'un le déclenche, à l'autre bout de la liane un rocher devrait si trouver. Mais rien ne si trouvait, en faîte la liane semblait venir directement de la cime des arbres. Feodor commença à croire que cette liane était animée par sa propre volonté. Son soupçon se renforça quand plusieurs lianes commencèrent à saucissonner la pauvre chienne. Qui se retrouva plaquer contre le sol et commença à étouffer. Ses aboiements se faisant de plus en plus sourds. Feodor tenta de se dégager, en vain. Ses armes s'étaient dérobées de leurs fourreaux au moment du renversement. Il était condamné à voir mourir sa seule amie devant ses yeux.

Simone & Feodor

Ne tenant plus de voir ce spectacle, celui de son amie se faire écraser la poitrine par plusieurs lianes qui la saucissonnait contre le sol de cette forêt, il ferma les yeux. Il n'espérait maintenant plus qu'une chose, qu'elle meurt rapidement et sans souffrance, mais surtout que la personne qui a posé ce piège magique revienne pour admirer son oeuvre. Ainsi il pourra pleinement savourer sa vengeance. Les yeux volontairement dans le noir, il patiente de ne plus entendre les aboiements étouffées d'Ombre, signe qu'elle serait passée dans l'autre monde. Mais avant de se turent un bruit étrange lui parvint comme une vitre qui éclaterait suivis de paroles émanent d'une voix féminine.

Il rouvrit les yeux et aperçu une femme au pied d'Ombre, miraculeusement libre et se faisant caresser par cette femme à la chevelure rouge. Ombre se secoua pour enlever cette sensation de froid provoqué par la glace. Lui ne remarqua pas les morceaux de lianes gelées, et pour l'instant, la manière dont Ombre était libre ne l'intéressait pas. L'important c'était qu'elle était sauve. Il n'eut pas le temps de l'interpeller, qu'il se fit couper la parole par des aboiements. Non pas de sa propre chienne, mais par un autre animal. Un chien-loup qui aboya au pied de l'arbre et qui se chargea d'attirer l'attention de sa maîtresse sur notre pauvre maître d'armes.

Ma foi, je ne serais effectivement pas contre un peu d'aide. Si vous pouviez me tendre mon épée, je vous en serais encore plus reconnaissant.

À moins que sa sauveuse, ne pense à une autre solution...